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Trafic d’espèces protégées: Un grand réseau de trafiquants d’ivoire démantelé

Suite aux écoutes téléphoniques d’un des trafiquants suivis depuis de longue date, l’on a eu écho de ce qu’une transaction aura devant une résidence à Koumassi a expliqué le Capitaine Timothé, l’homme conduisant les opérations.  A l’issue de ces écoutes, des unités spécialisées dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées composées d’éléments du Ministère des eaux et forêts, et de l’UCT, Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée ; avec l’assistance technique du Projet EAGLE-CÔTE D’IVOIRE ont interpelé quatre trafiquants dont trois pris sur le théâtre des opérations.

Ils ont été appréhendés au moment où ils s’apprêtaient à passer à la transaction dans la commune de Koumassi au sud-est d’Abidjan, quartier remblais. Cette opération a permis aux forces de l’ordre de mettre la main sur une saisie importante composée de :  55 kg d’ivoire, un record pour le pays. Deux impressionnantes défenses mesurant 1m60 chacune au moins provenant d’un éléphant géant que l’on trouve uniquement dans les savanes de l’Afrique australe d’après les spécialistes. Après les arrestations, déclarations préliminaires des prévenus.

Ainsi, une série de perquisitions au nombre six ont eu lieu à leurs domiciles. Le Capitaine Thimothée, Chef l’opération et ses hommes ont procédé à plusieurs fouilles minutieuses à Koumassi grande mosquée et à Koumassi remblais, chez un des cerveaux de la bande, un certain sergent de la douane. C’est son véhicule était celui qui transportait les ivoires pour le lieu de la transaction. Il était en service à l’aéroport Félix Houphouët Boigny dont il a déserté le poste pour venir prendre part à la vente qui devrait avoir lieu…car poursuit-il, il est venu prêter mains fortes à son cousin qui est propriétaire des ivoires dont il ignorait la contenance derrière le coffre de son véhicule s’est exprimé le douanier lors de son interrogatoire. Information transmise par le Capitaine Thimothé, Chef de l’opération. Il a été trouvé chez lui, des documents bancaires avec des transactions douteuses.  Ensuite cap est mis sur Treichville, là-bas grande fut la surprise des hommes de Thimothée. Ils découvrent avec stupeurs 46 queues d’éléphants chez un pseudo-sculpteur.  C’est la plus grande saisie jamais réalisée en ce qui concerne des queues d’éléphants.  Ce chiffre qui donne froid dans le dos témoigne de l’ampleur du massacre perpétré par ce réseau de trafiquants arrêtés. D’après le Projet EAGLE Côte d’Ivoire, spécialisée dans la lutte contre le trafic d’espèces protégées, les queues sont destinées à fabriquer des bracelets poil homme. Le bracelet est vendu à plus de 2000 euros le bracelet sur le marché noir, soit 1 million 300 mille Fcfa.  A la suite de ça, cent huit (108) c’est le nombre d’objets en ivoire saisis toujours chez le même prévenu ainsi que bien d’autres objets d’espèces partiellement protégées. Le tenant de l’atelier a été emmené au poste pour éclaircissement de tous les objets trouvés chez lui. Les dernières perquisitions se sont déroulées à Locodjro à Abobodoumé chez deux des quatre individus arrêtés. Là-bas, ce sont des documents bancaires avec de fortes transactions qui ont été saisis, chose qui démontre un commerce illicite bien lucratif. Les trafiquants arrêtés sont repartis entre deux nationalités, deux individus sont issues de la nationalité ivoirienne, et les deux autres originaires de la Guinée Conakry.

Ils ont été conduits dans les locaux de l’UCT, ou ils sont en train d’être auditionnés afin d’établir la responsabilité singulière de chacun. Après les premières écoutes, les ivoires proviendraient de l’Afrique de l’Est avant d’atterrir en Côte d’ivoire via la Guinnée Conakry. Après une semaine de garde à vue dans les locaux de l’UCT, ils ont été transférés ce Mardi 7 novembre 2017 vers 10h Parquet d’Abidjan où ils seront jugés. Car rappelons-le, le commerce illicite du trafic d’espèces protégées est interdit par la loi n°65-255 du 04 Août 1965, modifiée et complétée par la loi n°94-442 du 16 Août 1994 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Toujours en s’appuyant sur cette dite loi, les trafiquants s’ils sont reconnus coupable risquent une peine d’emprisonnement ferme de deux mois à 1 an avec une amende modeste de 3000 à 300.000 FCFA.

Cette arrestation intervient au moment où le Ministère des eaux et forêts, assisté de grands experts environnementaux sont en train de réfléchir à mettre en placeur un durcissement de la présente loi faunique de sorte à freiner les ardeurs cupides des trafiquants. Elle pourrait passer d’un an maximum à 7 ans maximum d’emprisonnement d’après les experts environnementaux.

 

 

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