×

La sous-préfecture de Namané

Issue du morcellement de l’ancienne Sous-Préfecture d’Issia, la Sous-Préfecture de NAMANE a été créée par Décret n° 2009-280 du 31 août 2009, et ouverte officiellement le 1er décembre 2011.

Son Chef-lieu, NAMANE, qui signifie littéralement, dans la langue Bété du terroir « Nous sommes intelligents », est né en 1968 du regroupement de trois (03) villages que sont:Guguha, Laguha et Gbisraguhé, devenus aujourd’hui les trois principaux quartiers de Namané. Les habitants de ces localités rétorquaient unanimement à ceux qui cherchaient à savoir les raisons de ce regroupement que c’est parce qu’ils sont intelligents. C’est ainsi que le nouveau site fut appelé NAMANE.

Son premier Chef central fut AHISSEBA Guigui Jules, ex-Adjudant-Chef de la Gendarmerie à la retraite, choisi par consensus en 1968. A sa mort, TEBILY Koré Pierre, (Chef actuel de Namané) lui succéda à l’issue d’une élection qu’il remporta en 2010.

La Sous-Préfecture de Namané est composée d’un seul Canton appelé LOBOUO qui signifie littéralement en Bété « Les ressortissants de habitat de l’éléphant ». En effet, cette contrée, jadis forêt primaire, regorgeait d’éléphants. L’histoire raconte qu’en 1962, lors du passage du Président malien Modibo KEITA à Gagnoa, l’éléphanteau vivant qu’il aurait reçu en guise de présent, serait l’œuvre des LOBOUO.

B. Situation géographique

La Sous-Préfecture de Namané est située dans le Département d’Issia, à 28 Km du chef –lieu dudit et à490 Km d’Abidjan. Elle couvre une superficie de 1.450 Km2.Elle est limitée:

– Au nord par la Sous-Préfecture d’ISSIA et d’IBOGUHE ;
– Au sud par le Sous-Préfecture GRAND-ZATRY ;
– A l’ouest par la Sous-Préfecture de BUYO ;
– Et à l’est par la Sous-Préfecture de TAPEGUIA et ISSIA.

C. Relief

Le relief est très peu accidenté. Les collines alternent avec les nombreux bas-fondsjouxtant les cours d’eau, propices à la culture du riz irrigué. Ces nombreux cours d’eau sont des confluents et affluents des fleuves SASSANDRA et LOBO.

LA SANTE PUBLIQUE

La Sous-Préfecture de Namané dispose de trois (03) formations sanitaires :

Le Centre intégré de Luéhouan 2 qui comprend un (01) dispensaire et une maternité.

Son aire sanitaire couvre les villages de Luéhouan 2, Luéhouan 1, Sedibia et Sabréguhé, ainsi que les campements qui leurs sont rattahés. Le personnel soignant est composé de deux (02) Infirmiers et d’une (01) Sage-femme.

Le dispensaire de Diassa: Un (01) Infirmier y travaille sur une aire sanitaire composée des villages de Diassa et de Dibeuguhé, avec leurs campements rattachés.Le Centre de Santé Urbain de Namané ; comprenant un dispensaire et une maternité attend toujours son médecin. Son aire sanitaire couvre les localités suivantes: Namané, Tapéoua, kéréguhé et les campements qui leurs sont rattachés. Il n’y a pas de maladies endémiques spécifiques détectées dans la Circonscription.

LA GENDARMERIE NATIONALE

La Brigade de Gendarmerie d’Issia dispose d’un poste avancé à LUEHOUAN 2; village situé à 16Km de Namané. Les Gendarmes y prennent leur service par rotation hebdomadaire de trois agents qui n’arrivent pas à faire face aux nombreux problèmes d’insécurité parmi lesquels il faut citer les braquages, les vols à main armée, et le grand banditisme activé par l’orpaillage clandestin avec son lot d’accidents d’éboulement. La construction d’une de brigade de Gendarmerie s’avère nécessaire pour assurer plus efficacementla sécurité de la population.

LESSERVICES PARAPUBLICS ET PRIVES

Les services parapublics et privés représentés sont: L’ANADER, la SAPH, la SIPEF-Cl, le Conseil Café-Cacao, ainsi que de nombreuses ONG agissant dans le secteur de la santé et de l’économie.

L’ANADER, plus présente sur le terrain, encadre les producteurs de café, de cacao et d’anacarde, ainsi que les producteurs de vivriers. Elle travaille de concert avecle Conseil Café-Cacao.

La SAPH s’occupe uniquement des planteurs d’Hévéa; Spéculation en plein essor dans la Circonscription.Quant à la SIPEF-Cl, elle a pour mission de promouvoir le développement de la culture du palmier àhuile dans la région.

LE PAYS ET SES HABITANTS

Démographie

A. Répartition des habitants(ethnie)

La population autochtone est composée uniquement de l’ethnie Bété, regroupée au sein d’un seul canton appelé Lobouo.

Depuis les années 70, cette localité a accueilli d’importants mouvements de populations venues de divers horizons; même de l’extérieur du pays, surtout du Burkina-Faso voisin, à la recherche de terres cultivables pour la réalisation de plantations de café et de cacao. Ainsi, la Sous-préfecture de Namané est peuplée en majorité de Baoulé, de Burkinabé, de Malinké, de Sénoufo, de Lobi, de Guinéens et de Béninois.

B. Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) 2014

Le RGPH qui s’est déroulé du 08 mars au 06 juin 2014.

Cette opération qui a duré trois (03) mois a été exécutée par 44 Agents,y compris le

contrôleuret les chefs d’équipe.Par rapport au résultat du RGPH 1998 qui était de 34.916 habitants, la population, calculée par extrapolation sur 15 ans, avec un taux de croissance démographique de 3.8 l’an, avait été estimée à 57.813 habitants. Le RGPH2014 a évalué la population de la Sous-préfecture de Namané à 41.177 habitants.

C. Mouvements de population :émigrations, immigrations

Sous le « règne » de feu GOGOUA Ahilé, premier Chef de canton, des villages furent déplacés de force, soit dans le cadre d’un regroupement, comme ce fut le cas du projet Namané qui a déplacé les populations des villages de Laguha et Guguha pour former avec Gbisraguhé le Village de Namané, actuel Chef-lieu de Sous-Préfecture. Ces villages qui naguère se trouvaient au bord du fleuve Lobo furent incendiés à la demande du Chef de canton pour les obliger à émigrer vers Gbisraguhé. D’autres encore, comme Digbeuguhé, Luéhouan, et Sédibia, jadis installés également au bord du même fleuve, se sont relocaliséssur la voie principale nouvellement tracée par le passage Georges TOLMAN, premier colon français à traverser le canton venant de BUYO pour se rendre à Daloa.

D’autres mouvements migratoires plus récents sont liés à l’introduction des cultures de rente que sont la caféiculture et la cacaoculture par les peuples venus du centre de la Côted’Ivoire. Ils furent rejoints plus tard par une importante communauté étrangère venue de laCEDEAO.

Un autre type de mouvements migratoires, beaucoup plus saisonniers, est observé avec les planteurs Baoulé qui, chaque année, à partir du mois de mars se rendent massivement chez eux pour la traditionnelle «Paquinou».

Les derniers articles

Villes / Villages

Voir tous