×

L’histoire d’Aboisso

Au XVIIe siècle, des émissaires de Louis XIV vinrent trouver le roi du Sanwi, pour lui demander l'autorisation de créer un comptoir sur ses terres. Au fond de la lagune Abi, à l'extrême est de ce qui n'était pas encore appelé la Côte d'Ivoire, fut fondée Aboisso, déformation de " Eboué Nyansou ", c'est-à-dire en agni, " sur la pierre ".

Pendant longtemps, Aboisso, jouissant d’une situation privilégiée le long de la rivière Bia qui se jette dans la lagune à cet endroit, resta le point terminal des caravanes venant du nord pour échanger des marchandises avec les Européens ou les populations côtières. C’est également dans ses environs que furent acclimatés en Côte d’Ivoire les premiers plans de caféiers et de cacaoyers.

Depuis, Aboisso a perdu sa prépondérance commerciale, et la construction des barrages d’Ayamé 1 et 2, qui retiennent les eaux de la Bia, ne la lui a pas rendue. Pourtant cette petite ville avait, sur le plan touristique, de grands atouts. Les pirogues louées sur place permettaient de remonter le cours du fleuve jusqu’au premier des barrages, c’est-à-dire sur une dizaine de kilomètres.

C’est une promenade fort jolie, qui contourne des îlots boisés et suit un rivage accidenté.

En sens contraire, on peut descendre la Bia jusqu’à la lagune et se rendre jusqu’au village d’Assinie, sur le cordon lagunaire bordant l’Océan.

Un hôtel, la  » Cabane Bambou « , permettait autrefois de prendre Aboisso comme base d’excursions. Mais il est en réfection depuis des années, sans que celle-ci aboutisse jamais. Dommage, c’était un lieu ravissant à la pointe d’une petite île de la Bia. La piste qui monte vers le nord longe, traverse ou domine à plusieurs reprises les lacs d’Ayamé d’où émergent encore à demi des troncs d’arbres dénudés. Ils semblent de leurs branches mortes et noires appeler au secours avant de se noyer et offrent un contraste saisissant avec la végétation qui cerne de vert l’eau grise des lacs.

Les touristes qui craignent les pistes fatigantes peuvent se contenter de se promener jusqu’à Ayamé et retourner le soir à Aboisso. S’ils se trouvent dans la région en novembre-décembre, qu’ils ne manquent surtout pas la fête des ignames qui se déroule chaque année dans un village différent du pays Sanwi ; elle commence le jeudi soir, comprend le vendredi à l’aube le mgbala ou purification, puis l’attoumgblan ou sacrifice aux divinités lacustres.

Aboisso est une ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire. Le peuple dominant et propriétaire de ces terres est l’ethnie Agni sanwi appartenant au groupe akan venue de l’actuel Ghana.

Aboisso faisait partie du royaume de Krindjabo. Les premières explorations de la Côte d’Ivoire réalisées par Marcel Treich-Laplène sont parties d’Aboisso.
La Bia est un fleuve d’Afrique de l’ouest qui traverse le Ghana et la Côte d’Ivoire. Il prend sa source au Ghana où se situent les 2/3 des 300 km de son cours. Son bassin couvre près de 10 000 km². Il se jette dans l’océan Atlantique par la lagune d’Abi en Côte d’Ivoire.

En 1959, un barrage fut construit sur son cours à Ayame, créant un lac artificiel, le lac d’Ayame.

Ayame: A l’est d’Abidjan, à une trentaine de kms du Ghana, au nord de la ville forestière d’Aboisso, capitale de la région du Sud-Comoe, se trouve un chapelet de lacs, paysage grandiose au milieu d’une région accidentée.

Les derniers articles

  • Les Ehotilé ou Bétibé

    A travers les Sous-Préfectures d'Adiaké (Adiaké, Assomlan, Eplemlan, Etuessika, N'Galiwa, Mélékoukro, Adiaké-Kakoukro...) et d'Etuéboué (Abiaty,…

  • Le mariage Malinké

    Le mariage reste un événement central dans la reproduction des structures familiales en pays Malinké.…

  • Les Niaboua ou Nyabwa

    Des révélations de M. Alfred Schwartz (cet européen anciennement au Centre ORSTOM-Sciences humaines de Petit-Bassam),…