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Entretien avec N’Goran Etienne Kpangba ( auteur )

 » Allah Thérèse mérite une place de choix au Panthéon des arts et de la culture ivoirienne  »

 » AllahThérèse, symbole d’ une identité culturelle « , est l’ oeuvre que l’ auteur N’Goran Etienne Kpangba sort bientôt chez JD Editions. Ce livre, une monographie retraçant les grandes lignes de la carrière de la diva de la musique tradi-moderne baoulé est un hommage à une artiste qui a fait rayonner la culture du terroir baoulé au-delà de ses frontières. Avant la sortie officielle du livre, l’ auteur a bien voulu répondre à trois questions. 

Pourquoi avoir choisi d’ écrire un livre sur Allah Thérèse ?

D’abord c’est un choix personnel qui obéit à une démarche intellectuelle. Pour moi, il était impensable qu’ une artiste de la trempe d’ Allah Thérèse qui a régné ( je pèse bien mes mots ) presqu’un demi-siècle sur l’échiquier musical ivoirien ne soit pas l’ objet d’ une biographie au moins. Bien souvent où nous reproche aux hommes de Lettres et surtout hommes de culture ne pas s’ intéresser à la culture au point de produire des ouvrages ou autres supports qui puissent mettre ces fais culturels au grand jour. C’est donc à cette attente que j’ essaie de répondre en écrivant ce livre. Ensuite j’ai voulu rendre hommage à cette chanteuse du terroir baoulé qui malgré son illettrisme a su porter la culture de sa sphère géographique au-delà de nos frontières. Enfin j’ai voulu saluer les valeurs de paix, d’ entente, de cohésion sociale, de concorde qu’ elle a toujours prôner à travers ses chansons. En somme une militante de l’ humanisme à qui j’ ai voulu rendre hommage afin que nul n’ en ignore.

Pourquoi votre choix a été porté sur le Ministre Maurice K. Bandaman pour la préface du livre ?  

Je dois dire que dire ce choix n’ a rien à avoir avec sa fonction de ministre. Maurice Kouakou Bandaman est un homme de Lettres doublé d’ homme de culture dont les productions littéraires ont dépassé nos frontières. En le choisissant pour la préface c’est aussi une façon de lui rendre hommage pour son engagement culturel. Il a trouvé lui aussi l’ occasion, à travers cette préface de rendre hommage à la diva de la musique tradi-moderne baoulé. N’oublions pas que sous sa houlette les doyens de la musique ivoirienne ont bénéficié de mesures tendant à améliorer un temps soit peu leur existence. Justement Allah Thérèse fait partie de ces artistes.

Quel accueil souhaitez-vous que le public réserve à ce livre ?

Que le public s’ approprie ce livre c’est tout ! Je vais vous faire une confidence. Lors de nos entretiens pour la rédaction de ce livre l’artiste a insisté sur le fait que ce livre doit symboliser l’enfant biologique qu’ elle n’ a pas pu avoir. C’est comme un testament qu’ elle lègue au monde entier. C’est donc une responsabilité que j’entends assumer à travers ce livre.Je voudrais terminer en remerciant JD Editions qui a cru en moi en prenant le risque de tenter cette aventure livresque avec moi. Je n’ entends pas les décevoir.   Pour conclure, sachez que la diva de la musique tradi-moderne baoulé mérite une place de choix au Panthéon des arts et de la culture ivoirienne.

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