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Ouverture de la 8 ème édition de Ciné Droit Libre.

Alioune Tine , directeur d’ Amnesty International pour l’ Afrique de l’ Ouest et du Centre :  » On ne peut pas résoudre le problème de l’ immigration clandestine avec les murs et les barbelés « .

Cette déclaration a été faite hier à l’ Institut Français par Alioune Tine, co-parrain de la 8 ème édition du festival Ciné Droit Libre. C’ était lors de la cérémonie d’ ouverture.

Pour le directeur régional d’ Amnesty International, les droits de l’ Homme sont tellement importants qu’ on doit utiliser plusieurs canaux dont le cinéma pour en faire la promotion. C’ est à juste titre qu’ il a félicité les initiateurs dudit festival. Abordant la thématique de la présente édition  » Droit de vivre : luttons contre l’ extrémisme violent et l’ immigration clandestine « , le militant des droit de l’ Homme a estimé qu’ il y a de plus en plus de régression en ce qui concerne les libertés publiques en Afrique.

Pour lui, les réponses à l’ immigration clandestine et à l’ extrémisme violent ne sont toujours pas appropriées et sont souvent attentatoires  aux droits humains. Il a donc invité les nations à analyser les causes profondes de ces phénomènes afin d’ y apporter les solutions idoines.  » Ce n’ est pas en dressant les murs et les barbelés qu’ on trouvera des solutions à ces problèmes « , a t-il indiqué.

Mme Sangaré Namizata, co-marraine de l’ événement a, au nom de la Commission Nationale des Droits de l’ Homme de Côte d’ Ivoire ( Cndhci ) encouragé les organisateurs de CDL à vulgariser les droits humains en les rendant accessibles et compréhensibles à tous par le biais du cinéma. Elle a salué l’ interculturalité qui existe entre les droits humains et le festival tout en souhaitant que ces genres d’ initiatives se multiplient pour la promotion des droits de l’ Homme.

Pour Yacouba Sangaré, directeur du festival, l’ extrémisme violent et l’ immigration clandestine sont deux phénomènes qui font partie du quotidien des peuples.  » En organisant ce festival, c’ est notre façon à nous de dire non à ces deux fléaux « , s’ est-il insurgé.

Bien avant lui, M. Nicolas Frélot, Directeur de l’ Institut français a souhaité la bienvenue aux festivals tout en insistant sur le fait que le combat pour les droits humains est l’ affaire de tous et est plus que jamais d’ actualité eu égard à toutes les violations qui ont cours à travers le monde.

C’ est le film  » Le réveil de l’ éléphant  » du réalisateur burkinabé Souleymane Drabo relatif à la crise post-électorale ivoirienne qui a ouvert  les projections. Ce documentaire retrace le combat au quotidien de M. Issiaka Diaby, Président du collectif des victimes de la crise post-électorale pour la reconnaissance des droits des victimes.

Le débat qui s’ en est suivi a montré combien de fois les droits des victimes ne sont pas toujours respectés par les pouvoirs publics. Quand bien même les indemnités sont annoncées par l’ Etat, celles-ci n’ arrivent pas destination. M. Issiaka a invité le gouvernement à faire preuve de transparence dans la gestion des fonds alloués aux victimes qui pour la plupart vivent dans le dénuement total.

L’ orphelinat de Grand-Bassam, l’ orphelinat de Bingerville, le centre ami de cœur de Yopougon, l’ Institut Goethe, l’ Institut français et Koumassi-campement  sont les sites retenus pour les projections. Le festival prend fin le 19 novembre prochain.

 

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